Que nous révèlent les contes et mythes?
BLOG DE VOYAGE AU COEUR DE LA PSYCHÉ
QUE NOUS RÉVÈLENT LES CONTES ET MYTHES?
Depuis une quinzaine d'années, j'anime des ateliers, stages et formations d'analyse de contes et mythes, inspirés par mes longues années d'étude de la "psychologie des profondeurs" de CG Jung et une analyse personnelle et didactique.
Dans ce BLOG, je publie une synthèse de 32 de ces analyses en suivant un plan simple: Destins de femmes - Le féminin divin et les antiques déesses-mères - Destins masculins - Le couple, archétype de l'union des contraires.
C'est ainsi que j'ai découvert l'importance primordiale et universelle des contes et mythes et de leurs contenus symboliques qui recèlent d’ineffables secrets intérieurs: nos instincts, pulsions et affects, nos schémas relationnels, nos ombres et lumières, joies et souffrances, épreuves et réalisations, notre relation au monde et à la nature...
Authentiques leçons de vie et de soin de notre être, les explorer demeure une inépuisable source d’enrichissement personnel, de connaissance et de plénitude.
[NB: Les articles de ce blog ne contiennent que des éléments importants de l'analyse approfondie, ainsi que certains fondements des processus psychologiques à l'oeuvre dans un conte ou mythe. Je vous prie de me contacter pour l'analyse complète.]
LA PSYCHÉ
♦ Le sens premier de "PSYCHÉ" est "ÂME": cette ineffable essence de notre être dans sa totalité - notre personnalité entière dans toute sa diversité, sa profondeur et ses contradictions.
♦ "PSYCHÉ" signifie également "PAPILLON" (une espèce de papillon): cet insecte enchanteur et charmant, léger comme une brise et fugace comme une étoile filante.
♦ Enfin, "PSYCHÉ" signifie "MIROIR": le miroir qui reflète notre âme, le miroir qui nous réfléchit et réfléchit en nous, le miroir du monde qui nous entoure - l'infiniment petit qui reflète l'infiniment grand...
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Destin de femme: Noyée et sauvée - "La femme-squelette"
- Par kleiberpat
- Le 27/04/2020
- Dans Que nous révèlent les contes et mythes?
ÉLÉMENTS D’ANALYSE DE "LA FEMME-SQUELETTE" (conte inuit)
Il était une femme qui avait déplu à son père d’une manière ou d’une autre. Alors, son père l’avait traînée jusqu’à la falaise et précipitée dans la mer. Les poissons avaient mangé sa chair et ses yeux. Et elle gisait sous les eaux, son squelette ballotté par les courants.
Un jour, arriva un pêcheur, entraîné loin de chez lui: il ignorait que les autres pêcheurs se tenaient à l’écart de cette crique, prétendant qu’elle était hantée.
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Destin de femme: Vouée à rester "dans la lune" - "La femme-araignée"
- Par kleiberpat
- Le 21/04/2020
- Dans Que nous révèlent les contes et mythes?
ÉLÉMENTS D’ANALYSE DE "LA FEMME-ARAIGNÉE" (conte eskimo)
Il était une fois un homme et une femme qui n’avaient qu’une fille et auraient vécu très heureux si celle-ci n’avait tant dédaigné les hommes. Son père désirait vivement qu’elle se marie, car elle était jolie, et il lui arrivait même d’inviter des jeunes gens le soir à la maison, mais rien n’y faisait: une simple allusion à ce sujet mettait sa fille de mauvaise humeur et elle s’en allait à la vue du moindre prétendant.
Son père lui dit qu’il n’invitait pas ces hommes pour l’attrister ou la contrarier, mais qu’elle devait se rappeler qu’elle était leur unique enfant et que bientôt ils seraient vieux. Ces paroles attristèrent tant la jeune fille qu’elle s’en alla dans la vaste plaine ondulée.
Soudain, une tête jaillit de terre, une tête sans corps, mais dont le visage était celui d’un très beau jeune homme. Il sourit à la jeune fille et lui dit: "Vous ne voulez pas de mari, mais je viens vous chercher et il faut que vous sachiez que je suis issu d’une grande et puissante race."
Pour la première fois de sa vie, la jeune fille se sentit heureuse en la compagnie d’un homme. Elle ramassa la tête et, la dissimulant avec soin dans son manteau de fourrure, la ramena à la maison à la nuit tombée. Elle se glissa à la dérobée dans sa chambre, déposa la tête près de sa couche, s’étendit et parla gaiement avec l’étranger qu’elle aimait parce qu’il ne ressemblait pas aux autres hommes.
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Destin de femme: Retrouver sa féminité - "Kari à la robe de bois"
- Par kleiberpat
- Le 15/04/2020
- Dans Que nous révèlent les contes et mythes?
ÉLÉMENTS D’ANALYSE DE "KARI À LA ROBE DE BOIS" (conte norvégien)
Il était une fois un roi dont la femme venait de mourir. Il avait une fille belle et bonne. Il se remaria avec une reine veuve dont la fille était laide et méchante. La belle-mère et sa fille étaient très jalouses de la fille du roi en raison de ses qualités. Heureusement, tant que le roi restait au palais, elles ne pouvaient exprimer leurs sentiments.
Ce conte est une variante de "Cendrillon", mais avec d’importantes différences. On trouve notamment un animal secourable, un "taureau magique" dont la fonction est primordiale.
L’héroïne est une princesse qui doit avant tout se réapproprier sa féminité perdue.
Au début du conte, elle vit avec le roi son père. Sa mère est morte et le roi se remarie avec une marâtre dont la fille est l’opposée de la princesse.
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Destin de femme: Masculin destructeur - "Le cheval magique"
- Par kleiberpat
- Le 08/04/2020
- Dans Que nous révèlent les contes et mythes?
ÉLÉMENTS D’ANALYSE DU "CHEVAL MAGIQUE" (conte du Turkestan et Tibet)
Il était une fois un roi qui avait une fille très belle. Lorsqu’elle fut nubile, le roi inventa une énigme subtile. Il nourrit une puce, si bien et si longtemps qu’elle prit la dimension et la corpulence d’un chameau. Puis le roi dépouilla la puce et fit annoncer dans tout le royaume: "Celui qui saura me dire de quel animal est cette peau aura ma fille pour épouse." Tous les habitants et prétendants vinrent au palais pour obtenir la main de la princesse. Le roi présenta alors la peau étrange à tout le peuple réuni. Mais nul ne réussit à percer l’énigme.
Le thème principal de ce conte est le masculin chez la femme et ses manifestations, la manière de dépasser le masculin négatif et de lui échapper, de l’intégrer à sa conscience et d’en faire un masculin positif.
Lorsqu’une femme réalise cela, c’est une immense victoire pour elle: une victoire sur elle-même.
Dans de nombreux contes, la femme doit échapper à son masculin négatif par une attitude passive et avec l’aide d’un animal secourable.